Caractérisée par la dictature de la communication en temps réel et par l’explosion des réseaux sociaux, notre époque laisse a priori peu de place à l’écrivain. Cette place, il doit se la faire lui-même. A lui, donc, le redoutable défi de s’imposer dans un contexte où l’immédiateté et l’émotion prennent souvent le pas sur la réflexion. Pour autant, les idées comme la réflexion n’empêchent pas les saillies, les humeurs voire, pour parler le langage actuel, la proactivité et l’interactivité. C’est la vocation même de ce blog.

Beaucoup de mes écrits ont été consacrés à l’actualité internationale, qu’il s’agisse d’Israël, du Proche-Orient et surtout des Etats-Unis, mon thème de prédilection. D’autres concernent la France et sa politique, des premières amours qu’on n’oublie pas si facilement et qui se rappellent volontiers à notre souvenir. Plus récemment, mes préférences m’ont conduit à vagabonder sur d’autres chemins, plus improbables encore : le monde du spectacle et le show-business qui reflètent d’une manière saisissante les aspirations et les illusions de nos sociétés.

Tels sont les thèmes principaux, quoique non exclusifs, que je me propose d’aborder avec vous, semaine après semaine, dans le lieu d’échange privilégié qu’est ce blog. Il va de soi que je ne me priverai aucunement d’aborder d’autres sujets qui me tiennent à cœur. Je le ferai à ma manière : directe et sans concession, parfois polémique mais toujours passionnée. Tant il est vrai que, dans ses turbulences même, la passion est la sœur jumelle de la sincérité.

dimanche 21 décembre 2014

Déséquilibrés !


Avons-nous remarqué à quel point nous vivons désormais entourés de déséquilibrés ? A suivre la presse française, nous serions dans une société menacée en permanence par les fous, les déséquilibrés, les angoissés ou encore les désespérés. Bigre !

Bien sûr, on n’est pas obligé de le croire. On peut même penser que ces prétendus « déséquilibrés » qui pullulent ces derniers temps sont, au contraire, un excellent alibi pour ne pas parler de ce qui pourrait fâcher. 

L’attentat de Jouay-les-Tours contre des policiers agressés à l’arme blanche ? Chorus médiatique : l’œuvre d’un déséquilibré, la palme revenant (évidemment) à I-Télé dont la journaliste remettait même en cause la véracité de l’apostrophe Allah Akhbar ! proférée en cette occasion. Et tout cela pour s’apercevoir peu de temps après, bien sûr, que l’incriminé était bel et bien mû par des réflexes terroristes et islamistes. 

L’attentat de Poitiers d’un automobiliste lancé sur des piétons ? Re-chorus médiatique : l’œuvre d’un déséquilibré, Radio-Classique ajoutant tout de même à toutes fins utiles que ce dernier avait fait état d’une (bonne) raison en invoquant le sort des « enfants de Palestine ». En filigrane : la faute à Israël. Enfin ! Chacun peut s’y retrouver.

Il n’est pas jusqu’à l’attentat perpétré en Australie pour lequel la presse française n’ait invoqué les agissements d’un déséquilibré, alors même que les médias australiens pointaient ouvertement du doigt l’islamisme. Alors même que les autorités islamiques australiennes s’excusaient ouvertement pour cet acte ignoble. Il est évident que ce genre d’excuse n’aurait aucune chance d’être entendu en France où, à chaque attentat perpétré au nom de l’islam, on n’a de cesse qu’on n’exonère aussitôt la communauté musulmane en la faisant passer pour une victime.

Voilà bien l’endroit où le bât blesse. Chez nous, il s’agit à toute force et en toute occasion, même la plus accablante, d’évacuer toute implication de l’islam et même de l’islamisme. Le ferait-on tout de même qu’on se verrait aussitôt accusé de stigmatiser l’islam, de verser dans l’islamophobie ou de se voir attaqué en justice par SOS Racisme ou quelque autre association toujours à l’affût. Silence radio donc, même quand l’implication islamique est évidente et avérée par des faits vérifiables.

Au fond, est-ce si étonnant dans un pays qui interdit les crèches de Noël dans les lieux publics mais autorise les femmes voilées à accompagner les sorties scolaires ?

Où cela nous mène-t-on ? Directement à l’affaire Zemmour, ce véritable scandale d’Etat. On croyait avoir tout vu avec les socialistes. Eh bien, non. Qui se choque de ce qu’un ministre de l’intérieur, appuyé par le chef du PS, exige immédiatement l’éviction de Zemmour d’un média soi-disant indépendant … et l’obtienne séance tenante ? On sait les liens traditionnels « privilégiés » entre le groupe Canal + et le pouvoir socialiste. Mais de là à obéir au doigt et à l’œil en s’asseyant à ce point sur la liberté de la presse ! 

Il y a les bons esprits qui avancent que cette liberté de la presse n’autorise pas tout. Soit ! Mais il convient de noter que les derniers excès soi-disant reprochés à Zemmour pour le virer ne sont que des faits controuvés ou des propos qu’il n’a jamais tenus (notamment ce terme de « déportation » que l’intervieweur du Corriere delle Serra lui-même affirme n’avoir jamais entendu dans la bouche de Zemmour).

Nicolas Sarkozy avait tort en fin de compte. Ce n’est même plus l’Allemagne de l’Est avec "La vie des autres" mais la Corée du Nord du bon président Kim Jung Un avec la référence orwellienne.

Elle est pathétique, cette gauche qui hurle au vichysme en traînant Zemmour dans la boue. Qui rappellera à MM. Cazeneuve et Leroux qu’en fait de vichysme, la gauche est légèrement oublieuse de son ancien patron, un certain François Mitterrand qui avait été décoré de la francisque et fut un grand ami de René Bousquet, l’un des organisateurs de la rafle du Vel d’Hiv ? Des faits que tout le monde connaissait en son temps, y compris tous ceux qui jouent aujourd’hui les indignés. Alors, en fait de leçons …

Quant à la pauvre, à la pitoyable, à l’indécrottable Rama Yade, que ne ferait-elle pour se donner l’illusion d’exister ? Rien moins que dresser une comparaison entre Eric Zemmour et … Dieudonné ! Il fallait le faire, elle l’a fait. Qui lui dira enfin qu’elle eut la chance inouïe, et inespérée pour elle, d’avoir été tirée de l’anonymat par un Sarkozy en quête de « diversité ». N’ayons pas la cruauté de rappeler à cette nullissime en politique la phrase fameuse d’Audiard sur ceux qui osent tout, ce grâce à quoi on les reconnaît…

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