Pauvre Najat
Vallaud-Belkacem ! Elle y tenait pourtant tellement à sa « théorie du
genre » et à son égalitarisme hommes-femmes qu’elle érigeait en problème
n° 1 de notre école ! Elle va pourtant devoir en rabattre, au moins
provisoirement, à la lumière des récents
événements consécutifs aux attentats.
Dieu sait que l’Education
nationale avait tout fait, comme d’habitude, pour minimiser les incidents dans
les écoles sinon pour les nier : non seulement le refus de respecter la
minute de silence en mémoire des victimes des assassins islamistes mais aussi
des altercations entre jeunes pro-islamistes et « Blancs » ou « Français »
comme ils disent, et cela en dit déjà long sur leur sentiment de
non-appartenance à la communauté nationale. L’administration scolaire ne
cessait de nous enfumer : les incidents sont marginaux, les « jeunes »
qui en sont les auteurs étaient parfaitement « normaux », bien
intégrés et tout et tout.
Mais voilà, les faits
sont têtus. Au début, les incidents étaient au nombre de 70. Mme
Vallaud-Belkacem parle aujourd’hui d’une centaine alors que son administration
évoque, de son côté, le chiffre de 200. Qui croire ? Pour ma part, j’inclinerais
à penser que Luc Ferry a tout à fait raison en évaluant les incidents à dix
fois plus, soit plusieurs milliers. Par laxisme, tous partis au pouvoir
confondus, on a laissé faire dans nos écoles depuis des décennies. On a jeté
aux orties, comme ringarde, la vraie
vocation de l’école. On a laissé se constituer des clans, des groupes de
pression qui interdisent encore aujourd’hui l’enseignement de la Shoah. Au-delà,
on a laissé tranquille les « quartiers » avec leurs trafics bien
connus de drogue et d’armes en croyant ainsi acheter la paix sociale. On en
voit aujourd’hui le résultat !
Ce n’est pas près de s’arrêter car le soufflé de la
manifestation du 11 janvier ne va pas tarder à retomber. La novlangue et le politiquement correct ne
vont pas abdiquer de sitôt. Hier, aux obsèques du dessinateur Tignous, c’était
une journaliste de Charlie Hebdo qui
incitait le public à ne pas laisser passer les « fachos » et les « culs
bénis » : comme si c’étaient le FN, quoi qu’on en pense par ailleurs, et les
cathos qui avaient assassiné les gens de Charlie. Aujourd’hui on découvre qu’une
majorité d’élèves issus de cette fameuse « diversité » qu’on a
célébrée à l’envi soutiennent plus ou moins ouvertement les attentats. Et les
pouvoirs publics nous déclarent sans rire qu’ils s’en vont rechercher les
causes de ce comportement toutes affaires cessantes !
Ils n’iraient pas à
chercher bien loin, s’ils le souhaitaient. En France se constitue d’une manière
très organisée, d’un côté, et diffuse, de l’autre, une sorte de 5ème
colonne qui sape notre pays. Le tout, sur fond d’apathie munichoise qui est la
véritable tendance lourde de notre société française. En 1938, Léon Blum
parlait à juste raison du « lâche soulagement » des Français. La remarque
conserve aujourd’hui toute sa validité. On ne relève même plus un des arguments
de ces jeunes qui consiste à dire qu’on pleure nos morts mais qu’on ne s’indigne
pas des morts à Gaza. Comme si Gaza se trouvait en France et comme si, d’ailleurs,
il fallait trouver normal qu’un territoire évacué par Israël, il y a maintenant
plusieurs années, continue de balancer quotidiennement des missiles sur les
Israéliens. Qui ne voit que l’objectif de ces « jeunes » est non
seulement Gaza, mais aussi l’éradication d’Israël – leur prochain objectif qu’ils
ne chercheront même plus à dissimuler – voire l’islamisation de la France, le
nombre faisant loi ?
Qui ne voit que le but
de ces « jeunes », qui ne rêvent que de rejouer la décolonisation,
est de nous culpabiliser en permanence, la seule chose qu’ils soient capables
de faire. Et cela marche auprès des naïfs, des simples d’esprit et même des
autres qui, par lassitude et grâce au travail d’intox des médias et de certains
intellos, en viennent à penser qu’il doit bien y avoir un fond de vérité dans
tout cela.
Cette situation, encore
une fois gauche et droite confondues, est le résultat de l’inconscience
giscardienne, du laissez-faire chiraquien mais aussi de la complaisance
mitterrandienne. Comme on regrette que Sarko ne soit pas passé à l’acte lorsqu’il
disait vouloir passer les quartiers au « karcher ». Mais que n’aurait-on
dit s’il s’y était effectivement employé ! On aurait vu toute la gauche
bienpensante et une partie de la droite aussi défiler avec indignation :
et SOS Racisme et la Ligue des droits de l’homme.
La lâcheté se paie tôt
ou tard. Nous commençons seulement de payer l’addition. Ce n’est pas fini, loin
de là. A quelques exceptions près, la France est un peuple qui s’est couché
depuis fort longtemps. De Gaulle, au fond, n’aura cessé de le dire. Ce ne sont
pas des manifestations monstres mais en trompe-l’œil qui prouveront le
contraire. Les vieux réflexes, si commodes, reprendront le dessus. L’éducation
nationale recommencera à fermer les yeux et à parler de communauté de vie
scolaire et de théorie du genre là où il y aurait lieu de s’alarmer de la
déculturation et de l’analphabétisation croissante de nos élèves.
Et l’on continuera à ignorer
l’incompétence crasse d’une ministre dont on se demande à quel point elle est
davantage française que marocaine. Est-il normal qu’une ministre de la
République française, assistant au Conseil des ministres, conserve sa
nationalité étrangère, marocaine en l'espèce ? L’expression de 5ème colonne ne prend-elle pas là
toute sa consistance ? Mais, là encore, tout le monde trouvera normal cette
double appartenance à un niveau ministériel de même qu’on trouvera normal que
le Maroc ait refusé d’envoyer un représentant à la manif du 11 janvier et
refuse l’introduction de Charlie Hebdo
sur son territoire.
Le ver est sans doute dans le fruit mais ne nous illusionnons pas. Le mal est d'abord en nous, le pire étant qu'on n'en reconnaisse même pas l'existence.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire