Rendre
opaque et incompréhensible l’actualité nationale ou internationale sert
forcément certains intérêts.
L’intérêt avec l’actualité
de ces derniers mois, nationale ou internationale, c’est qu’on a peu de chance
de s’assoupir. En un sens, on pourrait naïvement penser que c’est plutôt un
bien. Voire.
Est-ce un bien quand on
apprend que les juges viennent d’ouvrir une énième enquête visant Nicolas
Sarkozy ? Là, il s’agit d’éplucher les comptes de campagne de … 2007. Comme
s’il n’y avait pas eu en son temps une commission des comptes ayant validé la
campagne de Nicolas Sarkozy. L’espièglerie de nos magistrats est telle qu’ils brandissent
l’autorité de la chose jugée uniquement lorsque cela les sert. Ils en font d’ailleurs
de même en ce qui concerne le secret de l’instruction. Quant à la présomption d’innocence,
c’est encore plus simple : elle semble n’avoir jamais existé à leurs yeux.
Que ces juges n’ont-ils
enquêté en d’autres temps sur l’argent que coûta au contribuable français l’entretien
aux frais de la République par le président Mitterrand d’une famille occulte.
Dans un même élan, ils auraient pu également enquêter sur les écoutes
téléphoniques tous azimuts orchestrées par l’Elysée jusqu’en 1995. Là, c’est obstinément
silence radio. Il ne faudra pas que les juges viennent pleurer devant les
caméras ou devant la presse si Sarkozy reconquiert un jour la présidence.
Mais le grand n’importe
quoi guette tout aussi bien l’actualité internationale. Exemple : les
événements à Gaza. Notre inénarrable presse audiovisuelle verse carrément dans
le grotesque en multipliant les reportages « bouleversants » sur les « civils »
de Gaza trouvant refuge dans une église orthodoxe. Que ne tentent-ils pas un
reportage sur les Chrétiens d’Orient persécutés par l’islam ? A suivre
cette presse, il faudrait qu’Israël cesse de s’en prendre à ces pauvres
Palestiniens. Oui mais, objectera-t-on un peu imprudemment, Israël ne fait que
répliquer aux tirs de roquettes incessants qui, depuis des années, s’abattent
sur son territoire. Certes, répliqueront les autres, mais ces tirs de roquette
sont le résultat de l’occupation israélienne. Ah, mais de quelle occupation s’agit-il
puisqu’Israël s’est retiré unilatéralement depuis des années de Gaza ? Je
viens de réaliser : c’est l’occupation par Israël de la terre des
Palestiniens.
Ainsi, pour mieux
comprendre nos médias, il faudrait d’abord qu’Israël se retire, avec toute la
repentance nécessaire – pour faire plaisir aux Européens – de Gaza (déjà fait),
de la Cisjordanie et de Jérusalem. Pour la Transjordanie, devenue de nos jours
la Jordanie, c’est également chose accomplie puisque ce territoire, qui faisait
partie de la Palestine mandataire, a été octroyé unilatéralement aux Arabes par
la Grande-Bretagne mandataire : un fait qu’on occulte toujours à dessein.
Il faudrait aussi qu’ayant donné tous ces territoires, Israël accepte de se
laisser bombarder de nouveaux tirs de roquettes qui seraient légitimés, cette
fois, par la présence des Sionistes sur le reste de la « Palestine arabe ».
Il faudrait enfin qu’Israël abatte le fameux « mur de l’apartheid »
afin de laisser les terroristes de tous poils – qualifiés de « prisonniers
politiques » quand ils sont mis hors d’état de nuire – multiplier les
attentats contre la population civile et œuvrer en toute impunité.
Pourquoi pas ? On
peut toujours rêver. Mais, comme nos médias ne rêvent pas, ils vitupèrent et
condamnent à qui mieux mieux. Ils savent que les images controuvées et la
propagande du Hamas ou du Djihad reprise en boucle, et sans le
moindre discernement, représentent le plus efficace des faiseurs d’opinion. La France
et l’Europe y auraient déjà succombé depuis. L’ennui est qu’Israël résiste et
que, dans cette résistance, ils sont plus de 80% des Israéliens à soutenir le
gouvernement de B. Netanyahou. De quoi enrager, non ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire