Des
Femen perturbent la manifestation du Front national et la police reste passive :
Manuel Valls trouve le moyen de se dire effrayé par l’extrême-droite.
Cherchez l'erreur …
Il y a des indignations
et des effrois qui confinent à l’obsession pathologique. Ce vendredi 1er
mai, le premier ministre Manuel Valls, qui ne supporte apparemment pas de devoir
garder le silence pendant plus d’une journée, s’est cru autorisé à commenter la
manifestation du Front national en y voyant « le spectacle effrayant d’une
extrême-droite qui ne change pas ». Les raisons d’une telle déclaration ?
La façon dont les militants de ce parti ont évacué les quelques Femen qui étaient venues perturber le
discours de Marine Le Pen.
En l’occurrence, l’effroi
et l’indignation de M. Valls prêteraient plutôt à sourire. En effet, jusqu’à
preuve du contraire et quel que soit le psitaccisme en vigueur sur la relation supposée
des frontistes avec les valeurs de la République, le FN reste un parti politique
légalement autorisé. Si M. Valls le croit si immoral, dangereux ou
antirépublicain, il lui appartient de l’interdire de toute urgence. A défaut et
que cela lui plaise ou non, ce parti a autant de droits que tout autre parti
dont certains, à l’extrême-gauche tout particulièrement, ne sont pas
précisément des parangons de vertu.
D’un autre côté, on ne
sache pas que la manifestation traditionnelle du FN, le 1er mai, n’ait
pas été autorisée par la Préfecture de police de Paris. Il ne s’agit ni d’une
manifestation interdite ni d’une manifestation « sauvage ». Les
éditions précédentes s’étaient déroulées, au cœur de Paris, sans incident ni
casse. Dès lors, il appartenait à cette même Préfecture de police, en
coordination étroite avec le service d’ordre du FN, de prévenir toute forme d’incident
susceptible de dégénérer en désordre public. Manifestement, cette coordination
n’a pas bien fonctionné car des Femen
se sont mises de la partie, seins à l’air et poitrine peinturlurée comme il
convient.
La faute à qui ?
On ne fera pas l’injure à la Préfecture de police, elle qui est censée être au
courant de tout et dont on ne cesse de louer l’expertise, d’avoir ignoré le
projet des Femen. Il y a quelques
mois de cela, elle s’était laissé dépasser il est vrai par les agissements de
ces soi-disant féministes qui n’avaient pas hésité à violer l’enceinte de
Notre-Dame de Paris. A l’époque, les pouvoirs publics ne s’en étaient guère
émus, pas plus d’ailleurs que la justice dont la mansuétude singulière avait
garanti à ces activistes une forme d’impunité sidérante en même temps qu’un
encouragement à la récidive.
De deux choses l’une, à
cet égard : soit la police n’était pas au courant et a été piégée, ce qui
en dirait long sur ses carences voire son amateurisme ; soit elle était
parfaitement informé et a laissé faire. Pour ma part, mon côté espiègle me fait
instinctivement opter pour la seconde de ces hypothèses.
Comment les sphères
proches du pouvoir auraient-elles pu ignorer que le service d’ordre du FN ne laisserait
pas faire et réagirait d’autant plus lestement (et d’autant plus légitimement) que
les services de police de l’Etat – dont la mission première, on le répète à
toutes fins utiles, est d’assurer l’ordre public - brillaient par leur inexistence.
Tout se passe ainsi comme si l’on attendait impatiemment la réaction prévisible
du FN pour mieux pouvoir ensuite la condamner en moins de temps qu’il ne faut
pour le dire. Nul doute qu’on s’attendait également au courroux de ces mêmes militants
FN face à de soi-disant journalistes de Canal
Plus, qui s’apparentent bien davantage à des provocateurs subversifs qu’à
des journalistes honnêtes et impartiaux. Mais une fois encore, rien n’aurait pu
se produire de tout cela si seulement la police de l’Etat socialiste n’avait
pas fait preuve d’une impéritie coupable.
On aura beaucoup de mal
à prendre les Femen de même que les « journalistes »
du Petit Journal de Canal pour d’authentiques victimes.
Quand on crache à longueur de journée sur les gens ou quand on vient les provoquer, il ne faut pas s’attendre à
ce qu’ils vous accueillent à bras ouvert. Liberté de l’information ? Pardi !
Avec ces journalistes-là, sans parler de ces féministes dépoitraillées, il s’agit
plutôt de la liberté du buzz, du scandale et de la provocation. Allez demander au Parti communiste si les nervis du service d'ordre de la CGT seraient restés inertes en pareille situation !
Le plus comique, dans
cette histoire, reste tout de même la déclaration de M. Valls qui affecte de se prétendre
effrayé par le spectacle de l’extrême-droite. Pour quelques perturbatrices
éconduites un peu prestement, vraiment ? M. Valls a décidément le cuir sensible
depuis quelques mois : depuis, précisément, ces ordres peu glorieux donnés à sa police de réprimer sans le moindre ménagement des jeunes portant
certains tee-shirts au nom de la Manif’ pour
tous ainsi que des familles bien inoffensives venues protester pacifiquement.
Sans doute les Femen comme les journalistes d’égouts lui paraissent-ils plus honorables que d’honnêtes
familles. C’est son droit mais alors il lui appartient de le dire clairement, tout en précisant au passage qu’on a tous les droits, dès lors qu’on s’attaque au
Front national …au nom de la bonne conscience et du politiquement correct, tout
ce qui lui reste apparemment, après un peu plus d’un an d’exercice à Matignon.
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