Caractérisée par la dictature de la communication en temps réel et par l’explosion des réseaux sociaux, notre époque laisse a priori peu de place à l’écrivain. Cette place, il doit se la faire lui-même. A lui, donc, le redoutable défi de s’imposer dans un contexte où l’immédiateté et l’émotion prennent souvent le pas sur la réflexion. Pour autant, les idées comme la réflexion n’empêchent pas les saillies, les humeurs voire, pour parler le langage actuel, la proactivité et l’interactivité. C’est la vocation même de ce blog.

Beaucoup de mes écrits ont été consacrés à l’actualité internationale, qu’il s’agisse d’Israël, du Proche-Orient et surtout des Etats-Unis, mon thème de prédilection. D’autres concernent la France et sa politique, des premières amours qu’on n’oublie pas si facilement et qui se rappellent volontiers à notre souvenir. Plus récemment, mes préférences m’ont conduit à vagabonder sur d’autres chemins, plus improbables encore : le monde du spectacle et le show-business qui reflètent d’une manière saisissante les aspirations et les illusions de nos sociétés.

Tels sont les thèmes principaux, quoique non exclusifs, que je me propose d’aborder avec vous, semaine après semaine, dans le lieu d’échange privilégié qu’est ce blog. Il va de soi que je ne me priverai aucunement d’aborder d’autres sujets qui me tiennent à cœur. Je le ferai à ma manière : directe et sans concession, parfois polémique mais toujours passionnée. Tant il est vrai que, dans ses turbulences même, la passion est la sœur jumelle de la sincérité.

mercredi 14 mai 2014

Fuck la France !


Sitôt communiquée par Didier Deschamps la liste des joueurs retenus pour le prochain Mundial au Brésil, voici donc qu’est apportée la preuve par neuf de la pertinence de son choix : notamment la non-sélection de Samir Nasri. Qui peut encore l’ignorer ? Voici un joueur sans doute talentueux mais mal élevé, sans grande valeur morale et qui peut pourrir un vestiaire en un tournemain. Un joueur qui donne une image en tous points détestable de la France : l'anti-Tony Parker.

Nasri est-il le seul dans ce cas ? Bien sûr que non, hélas, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle des joueurs comme Hatem Ben Arfa ou Jérémie Menez n’ont pas été sélectionnés eux aussi malgré leur valeur footballistique indéniable. Sans parler du cas Anelka qui aurait dû être réglé, n’était la pusillanimité des sélectionneurs successifs, bien avant le désastre de Knysna. 

Il y a bien cependant une affaire Nasri dans la mesure où la petite amie du joueur, une certaine Anara Atares dont on prétend qu’elle est mannequin (il est vrai que certains confondent peut-être cover girl et call girl), a cru bon d’en rajouter in petto en insultant Didier Deschamps et la France entière au passage. L’éducation – pour s’exprimer par antiphrase - de ces gens-là étant ce qu’elle est, la colère et la fureur se transforment donc logiquement en : Fuck la  France

On pourra toujours se demander benoîtement en quoi Samir Nasri est lui-même responsable des agissements de sa petite amie. Pour autant, il ne faut pas être naïf : la promptitude de la réaction démontre que celle-ci a été mûrie de longue date et ce, d’autant plus que la non-sélection du joueur était largement prévisible. Tout se passe un peu comme si Nasri avait fait dire à cette Anara – qui doit se préoccuper autant de la France qu’un esquimau du maquillage chez les Bantous - ce qu’il pensait réellement lui-même. Procès d’intention que tout cela ? Acceptons-en le risque sans barguigner tant il est vrai que l'ensemble de l'oeuvre de Nasri est suffisamment éloquente. D’ailleurs, même si cela n’était s’imposerait tout de même le dicton suivant lequel « Dis-moi qui tu fréquentes … etc » A propos, que n'a-t-on entendu Nasri désavouer sa petite amie.

Manque d’éducation, perte des repères moraux, irrespect : c’est somme toute du classique, comme est classique le réflexe des bienpensants de gauche consistant à s’en prendre à un système de formation qui laisse des jeunes gens – des victimes qu’on plaindrait pour peu, nonobstant leurs Ferrari et leurs top model - livrés à eux-mêmes. Mais on ne sache pas qu’un Zidane, qui lui aussi a été arraché très jeune à son milieu familial, ait dérapé de la sorte malgré ses coups de boule ou ait traité avec désinvolture le maillot national. On ne sache pas qu’un Ibrahimovic, même si on moque souvent son égocentrisme, se comporte comme un palefrenier ou n’honore pas en chaque occasion le maillot du pays qui a accueilli sa famille, la Suède.

Osons le dire : les Nasri, Anelka et compagnie ne sont que de petits voyous mus par un individualisme forcené qui leur sert de valeur ; des voyous qui n’ont rien à faire de notre pays sans lequel, du reste, ils ne se seraient pas enrichis au point de pouvoir le narguer en pleine impunité. Au-delà de ces exemples pitoyables, on ne s’empêchera pas de penser qu’il y a un mal français. Comment nier que la culpabilisation ou l’autodénigrement permanent qui est devenu chez nous le politiquement correct conduit fatalement à ce « Fuck la France » ? Entendrait-on un « Fuck l’Amérique » de la part d’athlètes noirs non sélectionnés ou un « Fuck l’Allemagne » de la part de sportifs d’origine turque déçus ? Poser la question revient à y répondre.

Il est vrai que, lorsque notre Garde des Sceaux, pour se dispenser de chanter l’hymne national (ce qui est parfaitement son droit, au demeurant), parle avec mépris de « karaoké d’estrade » …

En tout cas, Deschamps a bien fait de se passer des services de Samir Nasri. « Moi Président » pourrait-t-il faire preuve de la même audace envers sa ministre de la Justice ? Bien sûr, il ne faut pas rêver.

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