Ainsi la Cour de
Cassation se déclare incompétente dans la demande de dessaisissement des juges
bordelais dans l’affaire Bettencourt. C’est son droit et d’ailleurs, la haute
juridiction a tous les droits y compris celui de refuser de statuer sur un cas
de partialité de juges à la fois manifeste et avéré. Tant pis pour le procureur
de la Cour cette cour qui avait cru pouvoir initier un débat sur la qualité de justice à laquelle
tous les citoyens de ce pays devraient avoir droit.
Eh bien, le débat
n’aura pas lieu. Ainsi en a décidé la Cour de Cassation qui laissera trancher le
litige par la Cour d’appel de Bordeaux dont on sait déjà qu’elle est tout à fait favorable
à ses confrères magistrats. N’a-t-elle pas annoncé que « le scandale n’est
pas tel qu’il faille les dessaisir ? » Effectivement, un expert
(celui-là même qui en 2011 a estimé que Mme Bettencourt se trouvait en état
d’incapacité depuis … 2006 précisément, prodige de précision chronologique !) témoin de mariage d’un
juge ; ce même juge qui préempte les résultats de l’expertise – évidents à
ses yeux, et pour cause ! – en demandant par avance une extension de son
champ d’instruction afin de mieux enfoncer l’ancien président Sarkozy, qu’il
se refuse d’ailleurs contre tous les usages à appeler « M. le président
Sarkozy » ; les deux autres juges d’instruction se départissant allègrement
de leur devoir de réserve et intervenant, outrées, dans la presse. Dans cette affaire n'existe même pas le début d'un commencement d'impartialité des juges d'instruction. Et pourtant ceux-ci demeureront à leur place et se feront un plaisir de traîner Nicolas Sarkozy en correctionnelle, espérant ainsi l'handicaper dans sa stratégie de reconquête de l'Elysée.
Cela ferait beaucoup
pour n’importe qui de sensé mais la justice n'en a cure, forte de son credo : circulez, il n’y a rien à
voir. Affaire Bettencourt ? Acharnement et vengeance ? Affaire
Tapie ? Acharnement et vengeance au point de mettre en cause jusqu'à la légitimité
d’une procédure d’arbitrage pourtant parfaitement légale. Mur des
cons ? Rien ne se passe, aucune sanction, suivant la consigne de Mme Taubira. Où s’arrêtera donc cette justice instrumentalisée par la
gauche à un point jusque-là inconnu ?
Au-delà du politique et
des « affaires Sarkozy », complètement manipulées par l’Elysée et la
Chancellerie, tout en étant complaisamment relayées par des médias à la botte, se pose la question cruciale de l’immunité des juges. Il n’est
pas normal qu’ils n’aient pas à rendre des comptes à l'instar de n'importe quel
citoyen. Il n’est pas normal qu’ils se permettent tout, y compris des
réflexions déplacées tant à l’encontre des justiciables que de leurs avocats.
N. Sarkozy l’avait bien
compris et les juges aussi, d'ailleurs. D’où leur acharnement corporatiste à l’encontre de l’ancien chef
d’Etat. Il faudra bien, un jour prochain, que le peuple, par le truchement de
leurs élus qui ne brillent pas il est vrai par leur courage (tant mieux pour
ces juges) remette les choses à leur juste place par un recadrage des lois
constitutionnelles qui fixent les pouvoirs respectifs de chacun. On ne sache
pas que la séparation des pouvoirs signifie l’immunité du pouvoir judiciaire.
On ne sache pas qu’il faille indéfiniment supporter des juges justiciers. Le
mal est profond et il faudra tailler dans le vif.
Pour l’heure, en tout
cas, il vaut mieux être loubard de banlieue et tout casser sur son passage,
comme le 13 mai dernier au Trocadéro où la « fête du Paris
Saint-Germain » s’est soldée par des dégâts d’un montant d’un million
d’euros environ, que protestataire de la Manif
pour tous. Aucun loubard dans le cas du Trocadéro n’a fait encore de
prison. Tel n’est pas le cas du jeune Nicolas, de la Manif pour tous, qui vient
d’être condamné à 4 mois de prison dont deux fermes avec mandat de dépôt. Un
voyou, le jeune Nicolas ? Un étudiant en histoire et en sciences
politiques à la Catho, qui est également en quatrième année d’école
d’ingénieur. Mais le régime de gauche a édicté ses oukazes : et ceux-ci décrètent
que les émeutes et pillages du Trocadéro ne sont qu’une bousculade alors que les rassemblement pacifiques devant
l’assemblée nationale ou les locaux de M6 – où moi Président renouvelle une de
ses prestations pitoyables dont il a le secret – sont un « comportement intolérable »
…
Le jeune Nicolas n’a
jamais rien cassé et n’a jamais été photographié avec un foulard sur le nez et
une batte à la main comme Clément Méric, érigé promptement en héros national
(pensez, un militant d’extrême-gauche …) Il se trouve cependant aujourd’hui en
prison. Cherchez l’erreur …
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