Il est des leçons qu'on ne reçoit pas de n'importe qui, surtout si ce n'importe qui est le commissaire (letton) aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe.
L’Europe, c’est décidément
formidable ! Prenons ainsi le cas du commissaire aux droits de l’homme du
Conseil de l’Europe. Il s’appelle Nils Muiznieks et on nous assure – comme si
cette précision tenait lieu de crédibilité – qu’il est diplômé en sciences
politiques de l’université de Berkeley, en Californie. Soit. Je ne chipoterai
pas la valeur des diplômes accordés par cette université dont le moins qu’on
puisse en dire est qu’elle n’est plus ce qu’elle avait été ou cru avoir été (aux
temps préhistoriques de mai 68).
Toujours est-il que ce
"diplômé de Berkeley" a rendu public, le 17 février dernier, un rapport singulièrement
critique sur la France, déplorant globalement le recul de la tolérance dans
notre pays. Comme de juste, le quotidien Le
Monde, qui a bénéficié de l’exclusivité des réflexions de ce quidam, s’est
empressé de voler à son secours en précisant que ledit rapport avait déjà été
finalisé à la veille des événements de janvier à Paris : dans le cas, sans
doute, où l’on eut pu crier à la faute de goût.
Il n’en reste pas moins
que ce « rapport Muiznieks » a été rédigé au terme d’une vaste
enquête à l’occasion de laquelle l’intéressé s’est transporté sur place à
plusieurs reprises, un peu sans doute à la façon dont on examine les us et
coutumes d’indigènes décidément très exotiques. De ses tournées d’inspection,
où l’on croit sentir quelques relents de gauleiter, ce monsieur dit avoir été choqué par la
présence dans les rues de Paris de nombreux jeunes migrants afghans sans abri.
Très observateur, décidément, il y a également remarqué la non-scolarisation d’une vingtaine d’enfants roms,
tout en déplorant au passage le manque d’empressement de la France à accueillir
encore davantage de réfugiés syriens...
Verdict de cet expert
en droits de l’homme : insuffisant mais peut et doit mieux faire …
Disons-le franchement :
de qui se moque-t-on alors qu’on sait que de tels « rapports » sont
payés à prix d’or par les contribuables européens, c’est-à-dire d’abord par
nous ?
La moquerie se fait d’autant
plus amère quand on sait que ce M. Muiznieks est de nationalité lettonne. Ah, la Lettonie et
sa si fameuse « Légion lettone SS » qui a combattu l’URSS pendant la
guerre au côté de l’Allemagne nazie ! Ah, la Lettonie et sa population tellement
tolérante qu’elle a allègrement participé au massacre de 70 000 des 85 000
Juifs qui y vivaient ! Assurément, M. Muiznieks provient d’un pays qui a
beaucoup de choses à nous apprendre en fait de tolérance et de droits de l'homme. Mais tout cela c’est
de l’histoire, me direz-vous.
Eh bien non, figurez-vous. Aujourd’hui même, une dépêche d’agence fait état d’une manifestation de 1 500
personnes dans les rues de Riga, capitale de la Lettonie. Il s’agissait d’anciens
membres de cette Légion SS lettone et de leurs sympathisants, qui voulaient
sans doute participer à une journée-souvenir sur la tolérance. Il est à
préciser que cette manifestation soi-disant interdite a été entourée, cornaquée
sinon cajolée par un important dispositif policier.
Et après cela, ce Letton
de Muiznieks viendrait nous donner des leçons, à nous Français, en matière de tolérance ? Qu’il
s'en retourne donc chez lui de toute urgence balayer devant sa porte, si on lui en laisse le loisir, et y pérorer doctement sur les droits de l'homme. Au
fait, comment se dit « tolérance » en letton ?
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