Il n'y a pas de petit profit. L'Europe a beau tanguer fortement, il se trouvera toujours quelque politicard de bas étage pour tenter de ramasser en douce quelque dividende.
Il fallait oser ! Celui
qui se prend encore pour le président, lui-même, n’a pas eu cette audace alors
même qu’il est prêt à tout, s’agissant de déblatérer sur son prédécesseur. Cette fois, il se
sera contenté de déléguer ou de laisser faire quelqu’un qui oserait à sa place.
Un grouillot de circonstance, besogneux de basses œuvres ou encore sectaire de
service qui se coulerait sans trop de problèmes dans la définition qu’en donna
naguère Michel Audiard : « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on
les reconnaît » …
Bref, en un mot comme
en cent, je veux parler de l’inénarrable Cambadélis. En matière de sommets de
stupidité et en cette période estivale de Tour de France, on croyait déjà avoir
atteint l’Izoard avec Harlem Désir. Cette fois, on se trouve bel et bien au
faîte du Tourmalet avec l’éructation de ce trotskard mal repenti qui croit
pouvoir se concilier les bonnes grâces du maître en bavant sur … Nicolas
Sarkozy, bien sûr.
Cambadélis a donc
choisi la crise grecque et le référendum tragi-comique concocté par Tsipras, l’idole
d’un Mélenchon plus que jamais courtisé par le PS – pour cause de premier tour
de la présidentielle de 2017 - pour s’en prendre à l’ancien président. Selon le
chef du PS, toute cette crise serait de la responsabilité quasi-exclusive de
Sarkozy.
Il fallait le faire !
Hollande en a rêvé mais Cambadélis, lui, l’a fait. Nul doute qu’il aura
grandement contribué à rehausser le niveau du débat politique. Mais que peut-on
attendre, au fond, de ce militant arriviste qui ignore manifestement ce qu'est le sens de l’Etat voire d'ailleurs de la politesse puisque, prenant manifestement le micro qu'on lui tendait pour un miroir, il n’a pas hésité à traiter Sarkozy d’« agité du bocal ».
Il est vrai, à la
décharge de ce sbire insipide, que la crise grecque rend fou. Il y a ceux qui
sont proprement dépassés par les événements. Il y a les nostalgiques du
communisme, et ils sont pléthore au sein de la gauche française d’aujourd’hui,
qui crient ouvertement « Bravo l’artiste ! » à propos du premier
ministre grec. Et il y a les naïfs qui, dûment remontés par nos impayables
médias, se persuadent que les Grecs ont déjà fait beaucoup d’efforts et qu’ils
sont en somme l’avenir de l’Europe. A pousser le raisonnement à peine plus
avant, ils seraient presque un modèle de vertu.
A cet égard, il était
plaisant d’entendre ce matin, un chroniqueur commenter les résultats du
référendum grec en parlant de « dignité retrouvée ». Dignité ?
Le fait d’accumuler sans vergogne une dette colossale, de nier la
responsabilité de ses gouvernants dans la tromperie et les mensonges répétés à
l’égard de l’Europe communautaire, puis de déclarer qu’on n’honorerait pas
cette dette tout en taxant de « terroristes » ceux qui sont
venus au secours d’un pays exsangue ? Est-ce cela la dignité ?
Il est vrai que les
Grecs nous ont habitués à beaucoup de choses, au point même de nous rendre les Turcs sympathiques. C'est dire ! Pour peu, ils seraient tentés d’envoyer
Bruxelles se faire voir. Mais chez qui se faire voire, nom de Zeus, sinon chez eux ?
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