Caractérisée par la dictature de la communication en temps réel et par l’explosion des réseaux sociaux, notre époque laisse a priori peu de place à l’écrivain. Cette place, il doit se la faire lui-même. A lui, donc, le redoutable défi de s’imposer dans un contexte où l’immédiateté et l’émotion prennent souvent le pas sur la réflexion. Pour autant, les idées comme la réflexion n’empêchent pas les saillies, les humeurs voire, pour parler le langage actuel, la proactivité et l’interactivité. C’est la vocation même de ce blog.

Beaucoup de mes écrits ont été consacrés à l’actualité internationale, qu’il s’agisse d’Israël, du Proche-Orient et surtout des Etats-Unis, mon thème de prédilection. D’autres concernent la France et sa politique, des premières amours qu’on n’oublie pas si facilement et qui se rappellent volontiers à notre souvenir. Plus récemment, mes préférences m’ont conduit à vagabonder sur d’autres chemins, plus improbables encore : le monde du spectacle et le show-business qui reflètent d’une manière saisissante les aspirations et les illusions de nos sociétés.

Tels sont les thèmes principaux, quoique non exclusifs, que je me propose d’aborder avec vous, semaine après semaine, dans le lieu d’échange privilégié qu’est ce blog. Il va de soi que je ne me priverai aucunement d’aborder d’autres sujets qui me tiennent à cœur. Je le ferai à ma manière : directe et sans concession, parfois polémique mais toujours passionnée. Tant il est vrai que, dans ses turbulences même, la passion est la sœur jumelle de la sincérité.

samedi 26 janvier 2013

Politiquement correct

Nous vivons dans une société ouverte et pluraliste, paraît-il. Il n'empêche que tout ce qui n'entre pas dans le moule du politiquement correct se trouve systématiquement marginalisé sinon occulté. Et tant pis si ce politiquement correct est dicté par une minorité.

Le dernier exemple en date remonte à hier seulement, avec un sondage dont aucune radio ou télévision n'a cru bon de faire état. La presse écrite, pas davantage à l'exception du Figaro. Auto-censure ? La mauvaise pensée que voilà. Simplement l'application d'un principe qu'un journaliste de gauche m'a récemment exposé en toute impudence : toute vérité n'est pas bonne à dire. Traduisez évidemment : toute vérité qui dérange mes a priori et présupposés. Quand la réalité dérange, eh bien changeons la réalité ou faisons comme si elle n'existait pas, même si c'était bien ce bon vieux Marx qui avait parlé en son temps de "faits têtus".

Et quand c'est le peuple qui dérange, on change de peuple ? ce qui nous ramène à ce sondage d'Ipsos commandé par Le Monde. Il en ressort que près de trois Français sur quatre estiment que l'islam n'est pas compatible avec les valeurs républicaines. Déjà les mauvaises langues prétendent que le quatrième Français serait un musulman ...

Mine de rien, c'est une gifle monumentale adressée au politiquement correct, à tous ces négationnistes d'une réalité tangible, à tous ces faux-culs apeurés qui tremblent devant leur ombre, à tous ces imposteurs du PS qui ont cru pouvoir se servir en toute impunité du "théorème de Boniface" (devenons pro-arabes puisque la réalité sociologique de la France est en train de changer, cela sera payant électoralement), à tous ces faussaires de l'INSEE ou de l'INED qui se sont évertués pendant des décennies à nier l'ampleur de l'immigration comme ses conséquences.

Généralement, quand on tient ce langage, on se fait traiter de lepéniste, le terrorisme intellectuel ambiant se chargeant du reste. Mais cela ne suffira plus désormais. Les Français ont conservé suffisamment de bon sens pour dire : Stop ! Assez de ces provocations du voile islamique, du diktat hallal dans nos cantines scolaires ou autres ! Assez de ce double jeu des intellectuels musulmans qui se disent intégrés tout en se gardant bien de condamner les terroristes sous prétexte qu'il s'agit de leurs frères. Assez de cette émasculation intellectuelle, historique ou morale de la France.

Commentant ce sondage, Le Figaro a interviewé un certain Youssef Seddik qui se présente comme un philosophe et un anthropologue, ce qui devrait suffire à lui attirer les faveurs aveugles de nos intellectuels pétitionnaires de service. Ce monsieur est parfaitement intégré, assure-t-il. La preuve? Un de ses fils est patron de banque tandis que les autres fréquentent les écoles de commerce voire Normale Sup.

Le problème est qu'il existe une contre-preuve qui ressort des propos même de ce philosophe-anthropologue. Selon lui, les Français sont abusés par des siècles de fantasmes et de haine qu'entretiennent des boutefeux irascibles. Et de se demander benoîtement pourquoi l'islam fait peur et devient aujourd'hui synonyme d'intolérance. Oui pourquoi ? Le 11 septembre, une illusion ? les attentats passés à Paris une, chimère ? Nos otages exécutés en Somalie et ailleurs en terre musulmane, un malentendu ?

A en croire ce monsieur, l'islam est un monothéisme comme un autre qui coexiste sans problème. Sans doute, mais il a dû oublier au passage la situation des Chrétiens dans les pays musulmans sans même parler des Juifs qui ont quasiment disparu du paysage. Cela ne l'empêche pas de délivrer à notre pays un avertissement sans frais : "La société française a intérêt, avec 25 millions de musulmans sur le Vieux Continent, à pacifier les choses". Qu'il continue ainsi et il est à parier qu'un prochain sondage sur ce même thème montrera qu'ils seront pratiquement quatre Français sur quatre de confession non musulmane à faire un rejet de l'islam.   

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