Les
socialistes continuent de refonder l’école … en érigeant cette fois Jamel
Debbouze en modèle scolaire.
Ce qui est stupéfiant
avec ce pouvoir qui ruine la France et ses valeurs depuis maintenant trois ans, c’est qu’on
croit toujours avoir atteint le fond … à tort. Une nouvelle décision vient
aussitôt démentir cette impression en en rajoutant dans l’ubuesque.
Aujourd’hui, c’est le
Premier ministre Manuel Valls qui, à peine calmé de ses colères passées, vient
de déclarer qu’il souhaite intégrer dans les écoles de France et
de Navarre « l’art de l’improvisation que porte Jamel Debbouze ».
Nul n’est besoin d’être
grand clerc pour imaginer que Valls a dû se faire beaucoup d’ennemis dans l'électorat de gauche, lui qui avait proclamé son amour pour Israël et pour avoir fait de l’antisémitisme une
cause nationale. Il lui incombait donc de rétablir l’équilibre d’une manière
urgente. En terme footballistique, on appelle cela de la « compensation ».
Toutefois, on sait que nos arbitres sont généralement peu inspirés dans la
mise en œuvre de ce genre de recette qui ne trompe d’ailleurs personne. De même
M. Valls aurait-il pu sortir de son chapeau un argument autrement plus sérieux que cet
humoriste qui a sans doute autant d'affinités avec l'école - qu'il n'a dû fréquenter que sporadiquement - qu'un poisson avec une bicyclette.
Enfin, on a les
références qu'on peut et les modèles qu’on mérite. Après tout, F. Hollande s’était bien
cru obligé d’inviter il y a peu Joey Starr à l’Elysée avant de dresser son panégyrique. N’oubliant
pas que Joey Starr était l’auteur de cet impérissable monument d’anthologie poétique qu’était « nique
la police », les policiers avaient dû apprécier comme il convient.
Cette fois, avec Jamel
Debbouze, c’est Mme Vallaud-Belkacem qui exulte : « C’est quelqu’un
pour qui j’ai beaucoup d’estime… il peut avoir une parole auprès des jeunes qui
porte, parce que c’est quelqu’un de très engagé qui ne s’est jamais tenu à son
rôle d’humoriste … l’improvisation est une façon d’apprendre à vivre ensemble ».
Traduisons donc le
langage de Mme Vallaud-Belkacem, qui s’y connaît mieux que
personne en nov’langue. « Quelqu’un pour qui elle a beaucoup d’estime » ?
On n’en doute pas, étant donné leurs origines respectives. « Il peut avoir
une parole auprès des jeunes » ? Par « jeunes », entendons ceux des quartiers qui, avec l’aide complaisante des médias, semblent avoir décidément confisqué le substantif. « Quelqu’un de très engagé » ? Certes
oui, à gauche cela va sans dire. Ajoutons que Debbouze est également connu pour
cracher régulièrement sur Nicolas Sarkozy, à l’instar de ce fraudeur du fisc
patenté qu’est Yannick Noah. Et si cela n’était pas encore suffisant, précisons
que Jamel Debbouze est un grand admirateur de Dieudonné qu’il trouve
irrésistiblement drôle. On ne doute pas un seul instant que Mme Vallaud-Belkacem
partage au moins intérieurement une telle opinion.
Mais, au fond, tout cela fait une
gauche à peu près fidèle à elle-même et permet de ratisser électoralement très large dans ces
banlieues, cible de Terra Nova, qui avaient fait déjà élire Hollande en 2012.
D’aucuns estimeront non
sans raison qu’à l’heure où la fameuse réforme scolaire de Mme Vallaud-Belkacem
s’apprête à faire passer à la trappe le latin, le grec et désormais l’allemand - tout en rendant quasiment obligatoire l'étude de la civilisation musulmane -
il est consternant d’ériger Debbouze en modèle scolaire. Déjà, depuis une bonne
trentaine d’années, les « pédagogistes » de gauche abîment l’école
à seule fin de satisfaire leurs fantasmes délirants. Cette fois, l’école se trouve
proprement ridiculisée au nom du soi-disant « vivre ensemble ». Pourquoi
d'ailleurs, au nom de ce même impératif du vivre ensemble, Mme Vallaud-Belkacem ne
donne-t-elle pas l’exemple et ne va-t-elle pas s’installer en banlieue ?
On ne sache pas que sa présence y soit pas incongrue et ne fasse pas honneur, en outre, à son "autre" nationalité (marocaine).
En tout cas, de concessions "hallal" en reculades sur la burqa, et de prises en otage sur l'école (où l'enseignement de la shoah n'est toujours pas possible dans les établissements dits "sensibles" et le sera, faisons-en le pari, de moins en moins) en auto-censures au nom du refus de l'amalgame et de la lutte contre une islamophobie toujours prête à servir, on se dit que Houellebecq, nonobstant les cris d'orfraie des belles âmes habituelles, avait décidément raison. Tout autant que Jamel
Debbouze qui, lui, fanfaronnait, il y a quelques années, sur les
plateaux télé en ces termes : « Il faut que les gens comprennent une
fois pour toutes que la France a changé et qu’elle est aujourd’hui à mon image ».
On croyait ces propos provocateurs. Ils n’étaient que prémonitoires … hélas.
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