Caractérisée par la dictature de la communication en temps réel et par l’explosion des réseaux sociaux, notre époque laisse a priori peu de place à l’écrivain. Cette place, il doit se la faire lui-même. A lui, donc, le redoutable défi de s’imposer dans un contexte où l’immédiateté et l’émotion prennent souvent le pas sur la réflexion. Pour autant, les idées comme la réflexion n’empêchent pas les saillies, les humeurs voire, pour parler le langage actuel, la proactivité et l’interactivité. C’est la vocation même de ce blog.

Beaucoup de mes écrits ont été consacrés à l’actualité internationale, qu’il s’agisse d’Israël, du Proche-Orient et surtout des Etats-Unis, mon thème de prédilection. D’autres concernent la France et sa politique, des premières amours qu’on n’oublie pas si facilement et qui se rappellent volontiers à notre souvenir. Plus récemment, mes préférences m’ont conduit à vagabonder sur d’autres chemins, plus improbables encore : le monde du spectacle et le show-business qui reflètent d’une manière saisissante les aspirations et les illusions de nos sociétés.

Tels sont les thèmes principaux, quoique non exclusifs, que je me propose d’aborder avec vous, semaine après semaine, dans le lieu d’échange privilégié qu’est ce blog. Il va de soi que je ne me priverai aucunement d’aborder d’autres sujets qui me tiennent à cœur. Je le ferai à ma manière : directe et sans concession, parfois polémique mais toujours passionnée. Tant il est vrai que, dans ses turbulences même, la passion est la sœur jumelle de la sincérité.

mardi 7 avril 2015

Un « voyage mémoriel » ? Ben voyons !



Pour le pouvoir socialiste, décidément, la repentance est toujours à sens unique et aboutit invariablement à rabaisser la France

Faute d'avoir le courage de se repentir auprès des Français du désastre absolu d'une gestion mensongère depuis deux ans et demi, les socialistes se défoulent à peu de frais sur la repentance auprès de l’Algérie. Il y a quelques jours à peine, le gouvernement, par la voix de Manuel Valls, a désavoué l’initiative du maire de Béziers de débaptiser la rue « du 19 mars 1962 » pour en faire une rue « Denoix de Saint-Marc », non sans condamner au passage les « nostalgiques de l’Algérie française ». Sans doute le pouvoir socialiste aura-t-il estimé qu’il ne s’était pas suffisamment couché devant l’Algérie et qu'il lui incombait de fallait faire un pas supplémentaire : voici donc que, toutes affaires cessantes, il dépêche un de ses ministres – le Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants – pour commémorer le 70ème anniversaire des événements de Sétif.

Une aubaine pour un pouvoir algérien corrompu, atrabilaire et frappé depuis des lustres au coin d’une incompétence arrogante ! L’occasion rêvée pour le Moudjahid de faire donner les grandes orgues de la propagande FLN et de tirer une fois de plus à boulets rouges sur la France et le "pouvoir colonial". 

Il y a si longtemps que cette histoire de Sétif a été déformée par le pouvoir algérien et reprise en boucle par les contempteurs professionnels de la colonisation française : ceux qui, par exemple, se défoulent dans les colonnes du Monde en affectant de découvrir qu’il existerait encore en France des gens qui n’auraient pas accepté la décolonisation …

Rajoutons-en une couche, encore et toujours, battons notre coulpe sans relâche pour que les soi-disant historiens officiels de la guerre d’Algérie conservent leur fonds de commerce. Peu importe qu’on ait travesti la réalité pendant des années. Peu importe que la prétendue manifestation de Sétif, le 8 mai 1945, ait débuté en véritable insurrection nationaliste contre la France. Peu importe que les « événements » aient débuté par un massacre de plusieurs dizaines d’Européens par des Musulmans : il ne faut surtout pas espérer transformer ces éternelles victimes que sont les Arabes en bourreaux massacreurs. Peu importe qu’à la tête du gouvernement français de l’époque se soit trouvé un certain général de Gaulle qui n’est pas précisément le modèle rêvé du tortionnaire ou du colonialiste obtus. Peu importe enfin qu’on ait délibérément triché sur le nombre de victimes, côté musulman, pour transformer une répression à un trouble grave à l’ordre public et à la légitimité de l’Etat français en un « massacre » et, pourquoi pas tant qu’on y est, en « génocide » …

La vérité, c'est que l’Etat français se déshonore une fois de plus en faisant honteusement repentance. Imagine-t-on, encore une fois, le général de Gaulle, qui n’avait jamais daigné s’excuser au nom de la France pour les ignominies de Vichy, se prêter à un tel jeu ?

Donc, si on récapitule depuis janvier : les attentats de janvier à Paris ? L’islam n’y est absolument pour rien. Il en est même, nous dit-on, la première victime. Ainsi, il serait parfaitement incongru de demander aux musulmans de s’excuser. Ce serait de la stigmatisation. Avril 1945 à Sétif, lorsque les nationalistes algériens s’essaient à un coup de force insurrectionnel contre la France en commençant par massacrer des Français ? La France s’excuse platement. « Voyage mémoriel » nous assure-t-on dans un bel effet de nov’langue
Dommage que la mémoire socialiste soit imperturbablement sélective et joue toujours, comme par hasard contre les intérêts de la France. A quand un autre "voyage mémoriel" pour commémorer les massacres de harkis en Algérie ou la spoliation des pieds noirs ?

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