Caractérisée par la dictature de la communication en temps réel et par l’explosion des réseaux sociaux, notre époque laisse a priori peu de place à l’écrivain. Cette place, il doit se la faire lui-même. A lui, donc, le redoutable défi de s’imposer dans un contexte où l’immédiateté et l’émotion prennent souvent le pas sur la réflexion. Pour autant, les idées comme la réflexion n’empêchent pas les saillies, les humeurs voire, pour parler le langage actuel, la proactivité et l’interactivité. C’est la vocation même de ce blog.

Beaucoup de mes écrits ont été consacrés à l’actualité internationale, qu’il s’agisse d’Israël, du Proche-Orient et surtout des Etats-Unis, mon thème de prédilection. D’autres concernent la France et sa politique, des premières amours qu’on n’oublie pas si facilement et qui se rappellent volontiers à notre souvenir. Plus récemment, mes préférences m’ont conduit à vagabonder sur d’autres chemins, plus improbables encore : le monde du spectacle et le show-business qui reflètent d’une manière saisissante les aspirations et les illusions de nos sociétés.

Tels sont les thèmes principaux, quoique non exclusifs, que je me propose d’aborder avec vous, semaine après semaine, dans le lieu d’échange privilégié qu’est ce blog. Il va de soi que je ne me priverai aucunement d’aborder d’autres sujets qui me tiennent à cœur. Je le ferai à ma manière : directe et sans concession, parfois polémique mais toujours passionnée. Tant il est vrai que, dans ses turbulences même, la passion est la sœur jumelle de la sincérité.

jeudi 21 mars 2013

Coïncidence

On sait désormais que les socialistes au pouvoir, dont l'incompétence et l'incohérence sont devenues criantes, ne reculeront devant rien pour conserver coûte que coûte le pouvoir. Malgré leurs échecs, leurs mensonges ou leur impopularité croissante. La droite est trop divisée et pusillanime pour le reconnaître ouvertement : mais qui pourrait nier que la justice est instrumentalisée par le pouvoir actuel, dans l'indifférence générale ?

Les fameuses discordances entre le temps de le justice et le temps politico-médiatique ont bons dos. Et il y a des coïncidences qui seront difficiles à ne pas être interprétées pour ce qu'elles sont, à savoir de vulgaires contrefeux. Ainsi, au moment même où Jérôme Cahuzac vient de quitter son ministère - célébré en héros non sans indécence par ses amis socialistes... pour ses grandes qualités morales sans doute  - face au soupçon de "blanchiment de fraude fiscale", ce qui n'est pas rien, on remet comme par hasard le couvert avec Nicolas Sarkozy. Voici donc que le juge qui instruit l'affaire Bettencourt à Bordeaux convoque l'ancien président pour le confronter à ... un domestique ! Au-delà de la justification de pseudo-égalité entre citoyens, il reste tout à fait évident que le but recherché était d'humilier publiquement N. Sarkozy. Et ce, d'autant plus que ledit juge n'a probablement plus rien à se mettre sous la dent et cherche à se faire mousser à travers l'inévitable retentissement médiatique. Partant du point de vue suivant lequel l'information chasse l'information, le but recherché était tout autant d'évacuer comme si de rien n'était l'engouement de la presse pour l'affaire Cahuzac.

Ce qui arrive à Sarkozy est de bonne guerre, laissent entendre sans le dire une partie des journalistes, dans la mesure où l'ancien président cachait de plus en plus difficilement son désir de revenir dans la course. On voit à quel niveau on est tombé : puisqu'il cherche à refaire de la politique, et qu'il serait en tout état de cause le candidat le plus sérieux pour la droite, il est "normal" - au sens du "président normal" sans doute - que ses adversaires fassent de tout pour l'en empêcher ...

De l'avis général, l'affaire Bettencourt de même que celle de Karachi ne devrait pas contribuer à entamer sérieusement le crédit de l'ancien président. Il en va tout autrement pour l'"affaire Tapie" qui fait déjà saliver les amis du gouvernement. Autre coïncidence, à cet égard : au moment même où Jérôme Cahuzac démissionnait, les juges décidaient de perquisitionner chez Christine Lagarde. Comme s'ils pouvaient croire un seul instant qu'ils y découvriraient quelque chose ! La ficelle est tout de même grosse mais qu'importe !

La leçon - on n'ose parler de morale - de ces coïncidences qui n'en sont sans doute pas ? Elle est double. D'un côté, la séparation des pouvoirs n'est qu'une fiction pour une gauche prompte à se parer de valeurs morales qu'elle n'a jamais eues. Et pas seulement à Marseille. En tout cas, depuis la démission de Cahuzac, on sait à quoi s'en tenir sur le gouvernement exemplaire de "Moi président". D'un autre côté, l'indépendance et l'impartialité de la justice ne sont qu'aimables plaisanteries. Mais cela, on le savait depuis longtemps et il ne faudra certainement pas compter sur Mme Taubira pour moraliser la situation. Bien au contraire ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire